Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Communiquer en écosystème

Quand les Verts parlent en prose

Comment ils communiquent leur programme

Pas de surprise dans l’utilisation des couleurs, ce sont le bleu et le vert, les deux qui signifient l’écologie. Un peu plus dans le caractère très impersonnel des illustrations. En dehors de la photo du candidat tête de liste Bruno Bernard et de la galerie des municipales en fin de site qui rassemble les portraits de : Grégory Doucet, Béatrice Vessiller, Jean-Charles Kohlhaas, le reste des pages est très impersonnel, rien de vivant, du texte, avec quelquefois des plans de réseau extrêmement précis.

Cet effet est compensé par l’usage du “nous ». Le projet n’est pas centré autour d’un homme ni même d’une équipe identifiée. Il est collectif et même assez largement sous le vocable “les écologistes”. Autre particularité de langage, il est rédigé en écriture inclusive, et c’est le seul, avec des doublettes  “les habitantes et habitants”. Enfin, ce qui est beaucoup plus curieux, il inclut son destinataire dans le discours. Il l‘implique. Le “nous” signifie généralement “vous et nous” comme dans “une métropole proche de nous”. Habituellement dans un programme les deux sont séparés : voilà ce que nous ferons pour vous.

Certaines  thématiques sont déployées  avec précision et quelquefois même une carte permettant de se représenter quel est le résultat visé ; c’est le cas du REV  (Réseau Express Vélo) ou du REM (RER métropolitain). Mais d’autres ont moins de chance et ressemblent davantage à une collection d’idées jetées en vrac, dont certaines se résument à leur titre, comme “Refus de l’implantation de nouvelles grandes surfaces commerciales”. C’est ce qui arrive quand on utilise une méthode participative pour construire un programme, chacun apporte son petit caillou,  mais l’édifice n’a pas de cohérence globale.

On ne trouve aucune programmation précise indiquant comment le projet se développe, par quelles étapes et sur combien de temps, aucun chiffrage non plus, les budgets ne sont pas un problème. Du coup les propositions ne collent pas exactement aux compétences de la collectivité, celles qui correspondent aux thématiques prisées par les écolos sont bien définies et précises : transport, rénovation de l’habitat, énergie  ; d’autres comme le développement économique sont laissées en jachère. On garde cette petite perle pour la fin : comment parler d’un sujet comme la sécurité quand on ne voit pas ce qu’on pourrait en dire : “la métropole n’a pas de compétence forte dans ce domaine, mais nous mettrons en oeuvre tous les moyens disponibles”

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Pierre Gandonnière


Voir le profil de Pierre Gandonnière sur le portail Overblog

Commenter cet article