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Communiquer en écosystème

Un site web à N dimensions

(NB Cet article s’intéresse aux sites des villes, particulièrement Lyon, Paris, Marseille)

Il est temps de remettre à plat complètement les sites web des communes. Tout revoir :  les missions, les architectures, les logiques, les designs, bref, repartir sur un cahier des charges nouveau.

 

Les premiers sites web des villes étaient bâtis sur le mode “vitrine”, ils présentaient la ville sur le web et lui permettait d’exister. Au cours du temps on n’a cessé de rajouter des fonctions : informations pratiques, démocratie locale, accès aux services. Jusqu’à atteindres des formes très élaborées comme dans le cas de Paris, Lyon ou Marseille où l’on veut tout regrouper sur la même adresse, y compris la communication des mairies d’arrondissements. On  arrive à des architectures ultracomplexes, des arborescences de plus en plus feuillues dans lesquelles aucun oiseau ne peut retrouver son nid. Or un espace “ information sur la vie démocratique” ne peut pas fonctionner sur la même logique qu’un espace : “démarches administratives” ou encore “catalogue touristique. On était jusque là dans une logique “éditeur” : on construisait le site en fonction de ce que l’éditeur voulait mettre dedans. Il faut passer à une logique “usager” basée sur l’UX, son expérience à lui, ses besoins, sa pratique. 

  1. Redéfinir les missions. Certaines touchent à la communication externe, d’autres à la communication interne, mais la plupart sont dans des espaces intermédiaires ou croisés. Par exemple, les salariés de la ville sont aussi des citoyens. Les habitants du Grand Lyon sont aussi des “usagers” de la ville de Lyon, etc… Il faudra aussi ouvrir un espace pro (BtoB) à destination de la presse notamment mais peut-être aussi d’autres partenaires de la ville. On peut compter cinq missions : marketing territorial, communication institutionnelle, vie démocratique, Informations pratiques, services en ligne. Chacune a sa logique propre et son propre mode de fonctionnement.

  2. Développer deux approches : communication publique (service public de la communication) et communication politique (espace de débat et de participation). 

  3. Dynamiser le site en le nourissant régulièrement d’informations nouvelles (fil d’actu, vidéos, contenus fournis par des usagers)

  4. Traiter le site web comme un navire amiral sur lequel viennent s’arrimer des sites partenaires : un portail Culture, un portail Entreprises, les sites d’autres collectivités...

  5. Organiser la gestion participative du site. Compte tenu de la masse d’informations à mettre à jour et de services à suivre, la gestion des contenus doit être le plus largement partagée par les services de la ville concernés. 

C’est à partir de ces intentions que doit être défini le nouveau cahier des charges. Il doit basculer d’une logique “éditeur” à une logique “usager”. C’est à dire qu’il faut l’organiser en fonction de ce que l’usager demande. Il est visiteur ? Le site se configure par défaut comme “vitrine touristique”. Il est citoyen engagé ? Il peut avoir accès en priorité aux espaces de vie démocratique où il pourra suivre les débats en cours au conseil municipal les projets en élaboration, participer aux concertations, voire : dialoguer avec les élus. Il s’intéresse à l’information pratique locale ? Il peut souhaiter entrer directement par la page de son arrondissement. La logique du site à N dimensions, c’est de permettre à l’internaute, en s’inscrivant et en définissant le profil qui l’intéresse, de configurer son propre site web de la ville en fonction de ses intérêts et de ses priorités, sa home page, son paysage de site, ses parcours privilégiés, voire son propre profil de citoyen avec ses espaces de stockage. 


 

Pierre Gandonnière

Docteur en Information et Communication


 

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LinkedIn :https://www.linkedin.com/in/pierre-gandonniere/

Blog L’Ecologie de l’Information 

 

 

 

 

(NB Cet article s’intéresse aux sites des villes, particulièrement Lyon, Paris, Marseille)

 

Il est temps de remettre à plat complètement les sites web des communes. Tout revoir :  les missions, les architectures, les logiques, les designs, bref, repartir sur un cahier des charges nouveau.

 

Les premiers sites web des villes étaient bâtis sur le mode “vitrine”, ils présentaient la ville sur le web et lui permettait d’exister. Au cours du temps on n’a cessé de rajouter des fonctions : informations pratiques, démocratie locale, accès aux services. Jusqu’à atteindres des formes très élaborées comme dans le cas de Paris, Lyon ou Marseille où l’on veut tout regrouper sur la même adresse, y compris la communication des mairies d’arrondissements. On  arrive à des architectures ultracomplexes, des arborescences de plus en plus feuillues dans lesquelles aucun oiseau ne peut retrouver son nid. Or un espace “ information sur la vie démocratique” ne peut pas fonctionner sur la même logique qu’un espace : “démarches administratives” ou encore “catalogue touristique. On était jusque là dans une logique “éditeur” : on construisait le site en fonction de ce que l’éditeur voulait mettre dedans. Il faut passer à une logique “usager” basée sur l’UX, son expérience à lui, ses besoins, sa pratique. 

 

  1. Redéfinir les missions. Certaines touchent à la communication externe, d’autres à la communication interne, mais la plupart sont dans des espaces intermédiaires ou croisés. Par exemple, les salariés de la ville sont aussi des citoyens. Les habitants du Grand Lyon sont aussi des “usagers” de la ville de Lyon, etc… Il faudra aussi ouvrir un espace pro (BtoB) à destination de la presse notamment mais peut-être aussi d’autres partenaires de la villeOn peut compter cinq missions : marketing territorial, communication institutionnelle, vie démocratique, Informations pratiques, services en ligne. Chacune a sa logique propre et son propre mode de fonctionnement.

  2. Développer deux approches : communication publique (service public de la communication) et communication politique (espace de débat et de participation). 

  3. Dynamiser le site en le nourissant régulièrement d’informations nouvelles (fil d’actu, vidéos, contenus fournis par des usagers)

  4. Traiter le site web comme un navire amiral sur lequel viennent s’arrimer des sites partenaires : un portail Culture, un portail Entreprises, les sites d’autres collectivités...

  5. Organiser la gestion participative du site. Compte tenu de la masse d’informations à mettre à jour et de services à suivre, la gestion des contenus doit être le plus largement partagée par les services de la ville concernés. 

 

C’est à partir de ces intentions que doit être défini le nouveau cahier des charges. Il doit basculer d’une logique “éditeur” à une logique “usager”. C’est à dire qu’il faut l’organiser en fonction de ce que l’usager demande. Il est visiteur ? Le site se configure par défaut comme “vitrine touristique”. Il est citoyen engagé ? Il peut avoir accès en priorité aux espaces de vie démocratique où il pourra suivre les débats en cours au conseil municipal les projets en élaboration, participer aux concertations, voire : dialoguer avec les élus. Il s’intéresse à l’information pratique locale ? Il peut souhaiter entrer directement par la page de son arrondissement. La logique du site à N dimensions, c’est de permettre à l’internaute, en s’inscrivant et en définissant le profil qui l’intéresse, de configurer son propre site web de la ville en fonction de ses intérêts et de ses priorités, sa home page, son paysage de site, ses parcours privilégiés, voire son propre profil de citoyen avec ses espaces de stockage. 


 

Pierre Gandonnière

Docteur en Information et Communication


 

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