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Communiquer en écosystème

Pour en finir avec la communication "interne"

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Les deux chiens de faïence de la communication, l'interne et l'externe ne cessent de se faire face et de se snober. L'une, plus noble, l'externe, s'adresse aux vrais médias, s'occupe de vrais enjeux stratégiques, dispose de vrais budgets. L'autre, plus roturière, l'interne, vit de peu de choses, s'occupe d'enjeux secondaires comme : la cohésion interne ou la mobilisation des énergies. Structurellement séparées dans les entreprises, l'une rattachée au marketing, au commercial, l'autre aux RH. Pourtant condamnées à s'entendre. Et n'y arrivant jamais vraiment. Notamment à cause des logiques de territoire, entre les RH et le marketing. Et si on s'y prenait autrement? Tout y incite. 

 

1 Les réseaux sociaux. Ils ont permis de décloisonner, de sortir de sa bulle, de créer des contacts, de naviguer librement d'une île à l'autre et d'y trouver son miel. Les réseaux sociaux sont aussi efficaces en interne qu'en externe. Pourquoi faudrait-il que les uns soient étanches aux autres? Les réseaux, c'est la souplesse qu'il faut pour créer les coopérations nécessaires, pour être réactif, créatif, pro-actif. 

 

2 Les outils interactifs. Avec eux le monde professionnel et le monde personnele se croisent. Et les entreprises prennent peur. S'il y avait du temps perdu? Du temps de travail consommé pour régler des affaire privées? Mais on pourrait tout aussi bien dire : et s'il y avait du temps gagné? Par le fait qu'un salarié devienne  capable de mobiliser non seulement se propres capacités, mais aussi celles de son réseau, pour trouver une idée, une solution, obtenir une information....Bien sûr, on sent bien le danger. De faire sortir des informations qui pourraient être stratégiques. Ou de parvenir à un temps de travail où le privé et le professionnel soient tellement imbriqués qu'on ne puisse plus mesurer la quantité de travail fourni en temps. Mais si on verrouille les réseaux internes, on se coupe d'une richesse d'ensemencement formidable. 

 

3 Les zones intermédiaires. Il faut vraiment se donner du mal pour découper artificiellement l'interne et l'externe. Bien sûr, le personnel salarié, c'est de l'interne, mais ensuite? Les stagiaires, les intérimaires? Les intervenants, les consultants? Les fournisseurs? Le réseau de distribution? Et les clients à fidéliser, c'est de l'interne ou de l'externe? Et la population d'une ville, de l'interne ou de l'externe? Les méthodes qu'on va déployer vis à vis de ces publics sont proches de celles de la communication interne. Mais elles ne s'adressent pas à du personnel, il n'y a pas de lien de subordination, pas de contrat de travail. L'interne et l'externe c'est un continuum de réseaux qui s'entremêlent.

 

 

Et si on reprenait tout du début ?

 

Communication interne ou externe, les techniques sont les mêmes, les outils aussi : web, médias, édition, affichage, évènementiel, RP.... Pourquoi ne pas créer une seule équipe  déployant son activité selons les populations auxquelles elle s'adresse et assurant les relations entre ses différents réseaux? Alors la communication strictement interne ne deviendrait qu'un cas particulier, une partie d'un ensemble. Les projets externes auraient plus de chances d'être portés et renforcés par l'interne. Les projets internes ne perdraient jamais de vue que la finalité de toute activité est extérieure : le client final...

 

Pierre Gandonnière

 

 

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