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Communiquer en écosystème

Arguments pour et contre l'Anneau des Sciences

Le RN et les autres candidats n’ayant pas encore mis en ligne une communication suffisante, on ne peut pas continuer le tour d’horizon du décryptage pour l’instant. Les projets vont peu à peu sortir du bois et on verra ce qu’ils révèlent.

En attendant, intéressons-nous à un débat qui est passé sur la place publique : l’Anneau des Sciences. Tout d’abord le nom. Il relève de ce qu’on peut appeler du ré-emballage et qui consiste à changer le nom d’une chose pour  donner l’impression que ce n’est plus la même. Or c’est bien toujours le TOP, le tronçon ouest du périphérique, un projet qui date de trente ans. Anneau ? Non, un demi-cercle qui vient se connecter sur le tronçon nord et forme alors seulement un périphérique complet.. “Des Sciences”, parce qu’il relie entre eux le campus Mérieux de Gerland et le campus d’Ecully. On se doute bien que ce n’est pas ce qui justifie un tel ouvrage, mais ça donne un air intelligent à l’ensemble.

Du côté du candidat Collomb on trouve peu d’arguments positifs pour le défendre, mais quand même quelques uns : désengorger le tunnel de Fourvière, éviter la pollution, relier entre eux les parcs verts. Plus surprenants l’argumentation par vente forcée : sans le TOP pas de boulevard urbain A6/A7, pas de Pont des Girondins,  pas de bus en site propre. Ce qui revient à dire : si vous voulez l’un, il vous faut accepter l’autre. Et ce dernier, étrange aussi parce qu’il est réversible : “ceux qui suivront nous reprocheront de ne pas l’avoir fait”. Ou de l’avoir fait.

Chez Kimelfeld, on s’intéressera plutôt aux arguments qui expliquent pourquoi il a changé d’avis, c’est suffisamment rare en politique. Il y a une part de motivations de type écologique et peut-être repris à EELV, le TOP produirait : augmentation du trafic, risque sur la santé publique et coût important pour la collectivité. S’y ajoutent des arguments qui visent directement Collomb en tant qu’adversaire : projet datant d’un autre temps, ne répond pas aux attentes de citoyens et le fera encore moins dans 15 ans. Si on remplace “projet” par “Gérard Collomb”, tout fonctionne. 

L’argument déployé par François-Noël Buffet pour s’asseoir à la fois des deux côtés de la chaise est plus trouble. Il est pour mais demande un moratoire et un changement de parcours. Bref : pour à condition qu’il ne se fasse pas. Avec un argument de force majeure que rien ne vient justifier : “de toutes façons on n’a pas le choix”.

Chez les écologistes on retrouve évidemment : “climaticide”, “catastrophe écologique”, va entraîner “plus de voitures et de pollution”. Classique du discours dénonciateur. 

Pierre Gandonnière

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